Jean-Philippe Sylvestre, Pianiste

Réputé pour sa technique éblouissante et sa grande imagination, Jean-Philippe Sylvestre est qualifié de poète du piano par Yannick Nézet-Séguin. Tant ici qu'à l'échelle internationale, l'artiste de Sainte-Julie, Québec, a souvent été récompensé en recevant le prix Virginia Parker, la plus haute distinction décernée par le Conseil des Arts du Canada, le premier prix et le prix du public du Concours de l'Orchestre symphonique de Montréal, le premier prix, à plusieurs reprises, au Concours de musique du Canada et plusieurs autres. Jean-Philippe Sylvestre s'est produit sur les scènes mondiales les plus prestigieuses: Philharmonie de Berlin, Musikverein (Vienne), Salle Gaveau (Paris), Concertgebouw (Amsterdam), Kings place (Londres), Palais des Beaux Arts (Bruxelles), Salle Oriol Martorell  (Barcelone), Teatro Mayor (Colombie), Theatro Municipal et Teatro B32 (Brésil), Récital Hall (Sydney), Maison symphonique, Salle Wilfrid-Pelletier et Salle Bourgie (Montréal), Glenn Gould Studio et George Weston Hall (Toronto), Centre national des Arts (Ottawa) et plusieurs autres.   Il a enregistré plusieurs disques dont un comme soliste avec l'Orchestre Symphonique de Londres sous étiquette CHANDOS. Ses disques ont été mis en nomination au gala des prix JUNOS et de l'ADISQ. Il a collaboré avec les chefs Yannick Nézet-Séguin, Jacques Lacombe, Christian Schulz, Richard Bradshaw, Boris Brott, Simon Streatfeild, Fabien Gabel, Alain Trudel, et Rolf Bertsch. À l'hiver 2024, M. Sylvestre est invitéé à interpréter une tournée de dix concerts en Chine dans les prestigieuses villes dont Shanghai et Pékin. Il se produira également en solo à Londres, Paris et Bruxelles. Il est invité à donner des classes de maître au conservatoire de Paris ainsi qu'à la Middlesex University à Londres. Il sera soliste avec l'Orchestre Symphonique de Québec le 1er mai prochain.

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Piano Jean-Philippe Sylvestre
Jean-Philippe Sylvestre

Ses inspirations

C’est au contact d’une nature sauvage, des forêts à la faune et la flore jusqu’au bord de mer que Jean Philippe puise son univers d’idées et de couleurs sonores.

S’en suit une phase de silence, coupure avec un monde matériel agité, qui permet d’assimiler l’énergie de ses idées avant de les transformer en sons et phrases musicales très inspirées.

Comme touche finale, il aime parfaire son inspiration en écoutant de grands interprètes qu'il admire, dont Vladimir Horowitz, Glenn Gould, Samson François, György Cziffra, Grigory Sokolov, Martha Argerich et Andras Schiff.

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Piano Jean-Philippe Sylvestre

Critiques

« The turbulent life of the pianist and composer André Mathieu (1929–68) began in triumph and ended in tragedy. This son of professional musicians was hailed as “the Mozart of Québec” at his Parisian debut in 1936 but ultimately faded into in a haze of alcoholism and obscurity, succumbing to a heart attack at the age of 39. It is perhaps not surprising that Mathieu’s resolutely post-Romantic style, heavily influenced by Scriabin and Debussy and profoundly melodic and episodic by nature, was disdained in the new music circles of the 1960s. It is largely due to the advocacy of the Québécois pianist-composer Alain Lefèvre, a champion of Mathieu’s piano concertos, that his reputation has been restored in our post-modern era. The album features Mathieu’s eight chamber works from the middle of the 20th century, the era of his finest compositions. It includes a selection of compact duets for violin and piano featuring pianist Jean-Philippe Sylvestre with violinists Mark Djokic and Andréa Tyniec alternating as soloists. Tyniec (who dazzled Toronto recently performing Ana Sokolović’s violin concerto for New Music Concerts) lays claim to the enjoyable though discursive Violin Sonata. Of particular interest are the Quintette for piano and string quartet and the Trio for violin, cello and piano, two substantial works in which Mathieu exceeds himself in the mastery of large-scale forms. The performances are uniformly excellent and production values are top notch. »

Daniel Foley, Atma classique, 28 août 2019

« Dix ans après sa création, c’est à Saint-Constant que Jean-Philippe Sylvestre avec l’Orchestre Métropolitain et Alain Trudel reprennent l’œuvre dans la version de Gilles Bellemare à quelques pas de la maison du docteur Joseph-Arthur Gagnon, grand-père d’André Mathieu, où son petit-fils passait ses vacances. Le jeu entier, clair et puissant aussi de Jean-Philippe Sylvestre rend justice à une œuvre à la fois foisonnante et très construite. Le pianiste Jean-Philippe Sylvestre s’engage avec un zèle idéal dans la défense et le rayonnement des œuvres de Mathieu ; tout coule de source et avec un naturel manifeste sous ses doigts, qu’il s’agisse des élans parfois angoissés du concerto n˚4, ou de l’éblouissante confession nostalgique que constitue la Rhapsodie de Rachmaninov. Le jeu sinueux très sensuel et brillant du clavier danse avec l’orchestre dans l’énoncé superposé au motif de Paganini, du thème de Dies irae (fa-mi fa-ré-mi-do ré-ré) dans la 6ème variation puis dans la 10ème. L’énergie de feu se déploie grâce au pianiste qui sait articuler en maints endroits, son approche très directe et aussi ciselée, mêlant avec finesse et lyrisme, détails et puissance, le génie mélodique de Rachma, à son panache étourdissant ; telle approche emporte toute la rhapsodie dans un bain organiquement continu, chaque séquence/variation se succèdent à l’autre avec une évidente souplesse là encore. Jean-Philippe Sylvestre sait déployer une séduction manifeste tout en soignant les éclats intérieurs. Le pianiste n’en oublie pas pour autant l’humeur fantasque, l’idée du caprice et de la libre fantaisie liés au genre rhapsodique… ainsi cette conclusion imprévisible qui s’efface, fugitivement, dans une ultime mesure jouée au piano. La liberté et la force évocatrice du jeu pianistique sont très convaincants. »

Hugo Papbst, Classiquenews.com, 4 décembre 2018

« Je cherche à rendre justice au compositeur, à être le plus près de ce qu’il joue, tout en faisant un compromis entre les enregistrements [d’André Mathieu] et l’orchestre. La connexion avec l’orchestre est très importante », précise Jean-Philippe Sylvestre. Devant une œuvre si peu jouée ou endisquée, il se pose inévitablement la question de son interprétation. Sylvestre a opté pour la fidélité à la pensée du compositeur en se fiant aux enregistrements de Mathieu et à ses influences principales, Rachmaninoff dans une grande part et Gershwin pour les touches de jazz. Tout comme Mathieu, Sylvestre est un improvisateur hors pair ; il arrive à faire ressortir de manière limpide l’aspect improvisé primordial dans la pensée de Mathieu, et qui se remarque autant dans le jeu, détaché et très changeant, que dans la forme volontairement déstructurée de ses phrases musicales. En outre, Sylvestre opte pour un jeu franc, linéaire, dénué de rubato et qui va puiser son expression dans un vaste nuancier de dynamiques, tirant ainsi profit d’une technique longuement éprouvée et teintée d’un grain de folie qui semble faire écho à la vie tourmentée de Mathieu. »

BENJAMIN GORON, Ma Scena, 14 juillet 2018

« Un «Concerto de Québec» vif, mobile et spontané Le disque ATMA faisait état d’un regard neuf sur le compositeur,.... Vivre l’expérience en direct fut jubilatoire. Schématisons par rapport à nos repères existants : en enlevant du Rachmaninov et en rajoutant du Gershwin, Sylvestre replace la musique du jeune Mathieu (14 ans) dans un univers d’images sonores. Le Concerto de Québec de Jean-Philippe Sylvestre et Alain Trudel est vif, mobile, spontané et nourri par une belle et vraie complicité des musiciens de l’Orchestre Métropolitain. »

CHRISTOPHE HUSS, Le Devoir, 14 juin 2018

« Si ça se trouve, Jean-Philippe Sylvestre est tombé dans Mathieu avant Alain Lefèvre, car il était un tout jeune pianiste de 13 ans, en 1993, quand Jean-Claude Labrecque lui a proposé de participer à son documentaire André Mathieu, musicien. Pour Jean-Philippe Sylvestre, le coup de foudre a été auditif : « Je suis retombé amoureux d’André Mathieu et de son art quand je l’ai entendu jouer. Georges Nicholson m’avait prêté des extraits d’André Mathieu jouant son oeuvre. Les génies, on les entend tout de suite. » « Mathieu a une façon très à lui : il joue beaucoup avec la métrique, les changements de rythmes. Cela crée un style qui n’appartient qu’à lui, une sorte de phrase déstructurée. » Dans son approche, Sylvestre cherche à retrouver cette « vibration excitante là » et résume : « Un pianiste a sa touche personnelle, mais je veux respecter le compositeur le plus possible, donc respecter cette vibration caractéristique. Et afin que l’auditeur reçoive le message de cette rythmique changeante, il faut que le tempo soit relativement rapide. »

CHRISTOPHE HUSS, Le Devoir, 9 juin 2018

« Son Islamey de Balakirev stupéfie : rigueur rythmique, sonorités pleines, même dans les cascades de notes les plus folles, vélocité, chant, propreté de chacun des traits, tout cela dans la pièce qu’on s’accordait à trouver la plus difficile du répertoire avant que Ravel n’écrive son Scarbo. Ce n’est pas donné à tout le monde. Les moyens techniques du pianiste sont simplement fabuleux, et tout cela est livré sans gesticulation, sans mimiques, avec l’œil sec et le cheveu en ordre. On constante la même maîtrise absolue dans le Concerto de Québec d’André Mathieu, arrangé pour piano seul par Jean-Philippe Sylvestre lui-même. L’écriture extrêmement large et hyperromantique du compositeur québécois, que les auditeurs belges découvrent, pour la plupart, est rendue avec une assurance de chaque instant. Élans irrésistibles, houle des sentiments, expressivité constante. Jamais la musique de Mathieu n’a sonné aussi proche de celle de son mentor Rachmaninov. »

Dominique Joucken, Ludwig Van Montreal, 19 janvier 2018

« La juxtaposition de ces deux nouveaux enregistrements suscite l’une des réflexions esthétiques musicales les plus stimulantes de l’année. Et le poil à gratter se nomme Jean-Philippe Sylvestre. C’est peu dire que Sylvestre fait plus qu’accomplir les rêves les plus fous d’Alain Lefèvre. Non seulement il reprend le flambeau, mais il pose sur l’objet musical Concerto de Québec un regard radicalement neuf et diamétralement opposé. »

Christophe Huss, Le Devoir, 9 septembre 2017

« ...laissons la place au brillant pianiste Jean-Philippe Sylvestre. Sous la direction du chef d’orchestre Alain Trudel et de l’Orchestre Métropolitain, il livre une version saisissante et amoureuse du célèbre Concerto de Québec. Avec une intensité palpable, très cinématographique, il fait preuve de finesse et de transparence. C’est véritablement un grand moment. »

Christophe Rodriguez , Journal de Montréal, 10 septembre 2017

« Le piano léger et généreux de Jean-Philippe Sylvestre »

Frédéric Lambert, Ici Radio-Canada, 25 août 2017

« Après avoir dit quelques mots sur les oeuvres, Nézet-Séguin invita Jean-Philippe Sylvestre à jouer la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov. En chemise rouge vif, le jeune pianiste traversa les 24 variations avec une technique éblouissante, une main tour à tour puissante et caressante, et une réelle imagination. (...) En rappel, il offrit un petit numéro de jazz avec quelques musiciens de l'orchestre. »

Claude Gingras, La Presse, 8 juillet 2011

« La clarté du jeu de Sylvestre faisait ressortir structure et contrepoint; ses dynamiques parfois extrêmes suggéraient les instruments originaux et les dialogues orchestre. »

Claude Gingras, La Presse, 1 octobre 2008

« Sylvestre d'abord... Le concours OSM était réservé cette année au piano et, comme le veut le règlement, les concurrents étaient partagée en deux classes selon leur âge : ceux qui ont entre 18 et 25 ans et ceux qui ont , 17 ans ou moins. Le public de l'OSM du dimanche après-midi a donc entendu hier deux lauréats, tous deux gagnants d'une bourse de 5000 $. Le premier prix chez le 18-25 et Jacynthe Riverin, 22 ans, originaire de Rouyn-Noranda, et élève de Francis Dubé à Québec. Le premier prix chez les17 ans et moins est Jean-Philippe Sylvestre, élève de Marc Durand. Une précision à son sujet : il a 18 ans mais en avait 17 au moment de son inspiration au concours. Pour des raisons de minutage sans doute, les gagnants ne purent jouer leur concerto au complet — concerto russe dans chaque cas — et durent se contenter d'un ou de deux mouvements : M. Sylvestre a d'abord joué le premier mouvement du célèbre Premier de Tchaïkovsky, Mlle Riverin a ensuite joué les premier et quatrième (et dernier) mouvements du Deuxième de Prokofiev. Les sélections retenues restaient néanmoins très respectable par leur durée et leur substance musicale et permettaient à l'auditeur de se faire une très bonne idée des ressources techniques et expressives de chaque lauréat. Aucun doute là-dessus, nous voici devant un vrai pianiste. Avant même d"avoir 20 ans, le jeune Sylvestre possède déjà une technique complète, un jeu très puissant et une grande sonorité. Davantage même : de la musicalité, un phrasé naturel et généreux, et assez d'imagination pour rafraîchir notre écoute du fameux Tchaïkovsky. »

Claude Gingras, La Presse, 4 décembre 2000

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